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Je me suis encore levé très tôt ce matin . En me postant devant la fenêtre de ma chambre , j'ai regardé le soleil se lever à son rythme . J'ai dû y passer une bonne petite heure , voire plus . Mais j'étais bien , même si j'étais seul et que le silence régnait en grand maître dans ma chambre , j'étais tranquille et bien , j'ai bien pris le temps de profiter de ce calme qui , je le savais , ne durerais certainement pas très longtemps . Le soleil était à peine sortit en entier de sa cachette que déjà j'entendais des hommes crier dehors . Ma maison est pas loin du ranch , du coup tous les matins ce sont les gars responsables de renter, sortir, trier le bétail et les chevaux qui me sortent de mon profond sommeil . Comme réveil , c'est plutôt agréable , c'est toujours mieux qu'une sonnerie agressive . Enfin , ce n'est que mon avis personnel , mais je trouve que tous ces réveils stridents et réglés à la seconde près ça fait trop … ville , trop boulot . Ca me gâcherais le plaisir de me lever pour aller bosser je crois bien .

Finalement , après avoir vu les derniers cavaliers s'éloigner avec le bétail vers les grands pâturages , je suis allé prendre ma douche pour terminer de me réveiller complètement . En même temps , je réfléchissais à ce que j'avais à faire aujourd’hui . Je me souviens m'être couché assez tard hier soir après avoir rempli des dizaines de dossiers et de papiers administratifs pour pouvoir être libre aujourd'hui . Jamais je n'aurais pensé que s'occuper de la paperasse ça serait aussi fatiguant et surtout ennuyant , mais je gagne bien ma vie avec tous ces chiffres et ces signatures que je dois appliquer chaque jour sur tous les papiers qui s'empilent sur mon bureau . Il y a une semaine , j'ai fait l'acquisition d'une vieille moto style Harley , chez un vieux garagiste du coin qui voulait s'en débarrasser pour une poignée de dollar , autant dire une affaire à ne surtout pas manquer , bien que la bécane soit à rénover . Enfin , elle est pas tellement naze , elle démarre et son moteur ronronne plutôt bien , elle est juste rouillée à quelques endroits et il faut changer quelques pièces secondaires . Je n'y ai pas encore beaucoup travaillé dessus , j'ai pas eu vraiment le temps mais j'ai déjà trouvé les pièces qui me manquaient . Le mari Turner m'a bien aidé pour les pièces plus vieilles et donc rares . Il ne me reste plus qu'à tout monter sur l'engin . Je sors de ma salle de bain et vais m'habiller , j'enfile un jean clair délavé et déchiré au niveau des genoux et un marcel blanc déjà tâché de quelques tâches de cambouis . Un dernier détour par la salle de bain pour ébourrifer mes cheveux avec un peu de gel , pour donner l'impression que je me suis un minimum coiffé . Je prends mon paquet de clopes et mon téléphone et sors de chez moi . Je ferme même pas à clef , de toute façon y a rien à voler chez moi et puis ça craint pas trop aux abords du ranch .

Je me rends ensuite vers les étables . Les bâtiments sont tous neufs , de vraies petites merveilles couleur bordeaux et blanc aux contours des portes et fenêtres . Mais un peu plus loin , juste derrière l'une des nouvelles étables , il y a un bâtiment plus vieux qui sert en partie à stocker le foin en trop de l'année , une sorte de réserve que les Turner n'utilisent quasiment plus puisque leur bétail se nourrit en plaine et ne sont pas enfermés tout le temps dans les étables , sauf lors de tempêtes ce qui est rare dans le coin . Monsieur Turner m'a alors laissé y mettre ma moto , car à l'intérieur il y a tout une panoplie d'outils pour la mécanique , aussi bien voiture que moto , et c'est l'endroit idéal pour moi pour bricoler . J'ouvre les grands portes de bois abîmé et les laisses grandes ouvertes ,pour montrer qu'il y a quelqu'un ici et puis il fait beau alors autant profiter du soleil . Je déplace la moto pour la mettre près de l'entrée là où se trouve aussi l'établi et , après avoir passé un léger coup de chiffon sur le siège pour le dépoussiérer , je m'allume une clope et reprends mon bricolage sur mon engin , écoutant les vieux titres country-rock qui passe à la radio locale .

Mon frère et moi étions arrivé il y a peu. Et déjà, Sebastian a retrouva la fameuse « inconnue » dont il n’a cessé de parler depuis notre départ il y a un an. Si nous sommes de retour c’est à cause de...enfin d’une grosse connerie que j’ai faite. En effet, j’ai 17 ans et je suis enceinte de plus de six mois Youhouhou ! Mes parents l’ont plutôt mal vécu et le fait qu’ils le vive mal me rendait malade. Du coup pour le bien être du bébé Sebastian décida de nous faire quitter l’Espagne pour nous installer ici, à Freedom’s Town, là où personne ne me connait et ou je pourrais terminer ma grossesse et accoucher. Mon frère à l’air d’être le seule fière de moi…ou en tout cas contant de devenir tonton.

Ce matin c’est des petits coups de pieds qui me réveille passablement tôt. Je soupire et lézarde quelque minutes encore avant de me lever Je descends dans la cuisine habillée d’un shorty avec des nuages et d’un t-shirt « I love LA » qui, à cause de mon ventre, et un peu petit. Personne n’était déjà réveillé. Cela dit pour m’en assurer je vais voir dans la chambre de mon grand frère et je reste très surprise en voyant que son lit n’était même pas défait. Aurait-il découché ?! Hiiii c’est très bon signe ça ! Deuxième nuits dans notre nouveau chez nous et il découche déjà. Si ça se trouve il est avec…elle. Bref, je retourne dans la cuisine, prends un élastique qui trainait là et me fait un chignon désordonné avant d’ouvrir le frigo pour prendre la barquette de fraise et le lait. Je bois le lait ou goulot, de toute façon personne ne me regarde. Je m’assoir ensuite sur le plan de travail commençant à manger mes fraises d’un air mélancolique. Je soupire, à par mon frère, depuis que j’ai un ventre de la taille de l’Espagne plus personne ne m’adresse la parole à croire que je dois faire peur.

Je finis par montrer m’habiller. J’enfile un jean de grossesse délavé et troué par endrois et mon vieux t-shirt vintage. J’enfile mes converse vertes pomme et prend mon portable ainsi que mes clés, on ne sait jamais. J’ai décidé de sortir faire un tours. On ne sait jamais peut être allais-je rencontré un courageux. L’épicerie venait tout juste d’ouvrir et les gens partaient travailler. Certain montrait une certaine motivation d’autre pas. Je continue de marché tête baissé regardant mon ombre me suivre ou que j’aille. Je suis alors attirée par de la musique. Cela provenait de la vieille grange. Poussée par ma curiosité je pousse le portail de fer de la propriété et me laisse guidée par la musique. Un fois arrivée je vois un garçon en train e batailler avec une vieille Haley Davidson. Magnifique bécane. Je m’y connaissais un peu en mécanique grâce à Sebastian et à mon père .


Eowyn Marquez – « Excusez moi ! Si je puis me permettre essayez de resserrer le pot d’échappement Il me semble que l’odeur et le bruit viennent de là...Cela dit c'estun très belle bête. »


Dis-je tout timidement avec un petit sourire en coin je préfère ne pas trop m’approcher car s’il désiré être seul je ne veux pas paraitre intrusive.